Que boire avec des sushis ?

Le gros avantage des plateaux sushis, vous le connaissez : il y en a pour tous les goûts ! Au saumon (cuit ou cru), avec ou sans algue, épicé ou plutôt sucré, végétarien… Mais du coup , quel vin choisir si chacun y est allé de sa préférence ? Pour vous, j’ai réuni ma team de dégustateurs de haute volée, et on a tout testé, je dis bien tout…

Aperçu de la diversité des sushis de la soirée
Le mot d’ordre de notre sélection de la soirée : diversité !

Préparation de la soirée vin et sushis

Pour mener à bien ce test stratégique, nous avions besoin de trois choses. D’un côté, les sushis. Pas compliqué, on a fait une razzia chez Sushi Shop. De l’autre, il m’a fallu des cobayes dégustateurs volontaires. J’ai nommé : Andréa, foodista passionnée d’accords, Benjamin, caviste qui n’a pas sa langue dans sa poche, et Narath, dégustateur au palais affûté. Maintenant, les vins ! J’aimerais recueillir leurs avis sur un large spectre de vins. Sur mon compte Instagram où je vous ai demandé conseil en story, les recommandations sont très diversifiées : Sancerre, Riesling, Rosé de Provence, Muscadet, Condrieu, Sauternes… Autant vous dire que la moitié de ma cave va y passer… Ou pas ! J’ai sorti mon joker, cette jolie machine prénommée Dvine

Blanc sec, blanc doux, rosé, rouge léger, rouge corsé... J'ai tout pris !
Blanc sec, blanc doux, rosé, rouge léger, rouge corsé… J’ai tout pris !

En passant par un système de flacons de 10cL, la Dvine permet de présenter des vins à la dégustation sans ouvrir de bouteilles. Le second (et principal) avantage est que le procédé technologique de la machine refroidit et aère le vin pour que le verre soit servi dans les conditions idéales. Du coup, je vais pouvoir les servir à l’aveugle (verres noirs) sans qu’il y ait d’à priori lors du service (forme de la bouteille, aération du vin, passage au frigo…). On est parés !

Les accords testés

Côté sushis, nous avons commandé du saumon sous toutes ses déclinaisons (sushis, sashimis, maki, california, creamy), des makis au thon et des spring rolls (ces makis enroulés dans la même feuille de riz que les rouleaux de printemps, et souvent plutôt végétariens). Pour accompagner : une salade au poulpe (plutôt épicée), une salade de choux et de l’edamame. Et maintenant, les vins ! J’ai fait mon choix parmi la soixantaine de vins proposés sur le site de la Dvine, voici la sélection finale, dans l’ordre de la dégustation :

12 cuvées, pour couvrir un large spectre de vins
12 cuvées, pour couvrir un large spectre de vins

Le Jurançon du Domaine Cauhapé est un vin sucré (excellent par ailleurs), d’où son positionnement en dernier. A refaire, j’aurais placé le Chardonnay Sud Africain plus loin : il s’est avéré très boisé, sur des arômes prononcés de fruits exotiques. Il aurait été plus à sa place avant ou après le Pessac Léognan.

Les meilleurs accords vins et sushis

La première chose que nous avons remarquée, c’est qu’au fur et à mesure de la dégustation, nous avons spontanément arrêté d’utiliser les sauces. Narath et Andréa sont plutôt sauce sucrée, Benjamin et moi plutôt sauce salée : et bien dans les deux cas, le vin faisait office de « sauce » dans le sens où si l’accord était bon, il suffisait à sublimer le sushi. Du coup, chers amateurs de sauce sucrée, je vous spoile : le Jurançon moelleux est un bon choix pour vous !

La Dvine en action
La Dvine en action

Nous avons commencé par le Côte de Provence rosé, sur la fraicheur et les agrumes, puis le Bandol rosé avec plus de corps, sur la fraise. Le Côte de Provence s’est avéré plus consensuel, son léger fruité accompagnant quasiment tous les sushis, y compris les plus épicés. C’est un accord simple et polyvalent, qui n’apporte pas de complexité supplémentaire à la dégustation.

Rosé de Provence et sushis : un bon match, particulièrement sur les déclinaisons de saumon

Passons sur le panel le plus large de notre test : les blancs. Le Chardonnay Sud Africain, sur la vanille, la mangue et l’ananas, s’est avéré un bon compagnon pour relever les sushis végétariens et les cream cheese. Sur des bouchées plus fines (sashimi par exemple), il est trop puissant. Le Muscadet Sèvre et Maine a été une agréable surprise, cette appellation mérite de revenir sur le devant de la scène. Un bel équilibre et une aromatique affirmée qui se sont bien accordés avec les bases poisson cru et l’edamame. Le Sancerre, bien travaillé et d’une jolie complexité, a donné de la matière aux california rolls. Le Chablis Grand Cru Grenouille a été compliqué… Un équilibre parfait, une aromatique généreuse qui se suffisait à elle même, une longueur qui appelait un autre verre… Le meilleur accord que nous avons trouvé avec ce vin était clairement lui même !! Maintenant, le Pessac Léognan : enfin un vin assez puissant pour répondre à la feuille nori des makis. Jusqu’à présent, cet ingrédient était plutôt difficile à marier. Nous avons trouvé notre bonheur avec Carbonnieux : du corps, de la puissance, mais aussi beaucoup de finesse pour ne pas écraser le poisson cru. Nous avons terminé cette session avec l’Hermitage blanc en 100% Marsanne. Trop de richesse, trop d’intensité : le vin écrase les sushis plus qu’il ne les révèle.

Le Pessac Léognan s’est avéré le plus polyvalent des vins blancs que nous avons testé

Les tanins s’accordent mal au riz des sushis (vinaigré et sucré), c’est la raison pour laquelle l’association vin rouge – sushis n’est pas conseillé. Mais le goût de l’algue nori, à la fois iodé et terreux (champignon), nous a donné envie de tenter quand même. Et nous n’avons pas été déçus puisque le Pinot Noir du Morey Saint Denis, avec un profil aromatique affirmé mais tout en élégance, s’est avéré un très bon choix. Surtout sur les makis au thon ! Et si je vous dis que le thon rouge est un poisson à sang chaud… Ca vous donne des indices quant au fait qu’il vaut mieux projeter des associations type « viande rouge » que « poisson » sur ce type d’aliment, d’autant plus lorsqu’il est enrobé de feuille de nori. Nous avons également testé des accords avec un Saint Chinian et un Madiran. Et là, c’est moins réussi. Les tanins répondent mal et la puissance de ces vins du sud écrase tout. On a tenté… On déconseille !

Un Pinot Noir fin et élégant, qui relève les préparations à base de thon rouge et de nori

Nous avons dégusté douze vins différents, ce qui est déjà pas mal, mais il y aurait eu beaucoup d’autres accords à tenter : pinot d’Alsace ou blanc du Languedoc, champagne ou encore saké. Pour les curieux, vous trouverez plus d’infos pour se procurer la machine Dvine ici. N’hésitez pas à partager en commentaire les vins que vous buvez avec vos sushis et vos accords coup de cœur !

2 réflexions sur « Que boire avec des sushis ? »

  1. Un beau Bourgogne rouge de chez Fanny Sabre ou un Coteaux du Lyonnais Rouge 100% Gamay de Clusel-Roch ! Super sympa !

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